Retourner

Les Mystères Joyeux
(les lundis et les samedis)


L’Annonciation

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une
ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute boule-
versée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette sa-
lutation.

L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé
grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter
un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera
appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône
de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de
Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je
ne connais pas d’homme ? »

L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puis-
sance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pour-
quoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu,
elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on
l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout
m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Luc 1, 26-38

La vertu associée à ce mystère est l'amour de l'humilité.


La Visitation

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec em-
pressement vers la région montagneuse, dans une ville de
Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua
Élisabeth.

Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant
tressaillit en elle.

Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix
forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes
entrailles est béni. D'où m’est-il donné que la mère de mon
Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque tes paroles de
salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli
d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplisse-
ment des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Luc 1, 39-45

La vertu associée à ce mystère est l'amour du prochain.



La Naissance de Jésus


En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordon-
nant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut
lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. – et tous al-
laient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph,
lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la
Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.

Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait
se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en ma-
riage et qui était enceinte.

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter
fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle
l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait
pas de place pour eux dans la salle commune.

Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors
et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs trou-
peaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire
du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une
grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car
voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une
grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de
David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nou-
veau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »  Et sou-
dain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui
louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-
ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir
ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait con-
naître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et
Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.

Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’éton-
naient de ce que leur racontaient les bergers.

Marie, cependant, retenait tous ces événements et les médi-
tait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et
louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon
ce qui leur avait été annoncé. Luc 2, 1-20

La vertu associée à ce mystère est l'esprit de pauvreté.



La Présentation de Jésus au Temple

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour
la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la
Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Sei-
gneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du
Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était
un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Is-
raël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint
l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ,
le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint
au Temple.

Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour
se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon re-
çut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Main-
tenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en
aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se ré-
vèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »

Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit
de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici
que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beau-
coup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton
âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les
pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel,
de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept
ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge
de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Tem-
ple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.

Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges
de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la
délivrance de Jérusalem.

Lorsqu'ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Sei-
gneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et
la grâce de Dieu était sur lui. Luc 2, 22-40

La vertu associée à ce mystère est la vertu de l'obéissance.



Le Recouvrement de Jésus au Temple

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jéru-
salem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans,
ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.

À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune
Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant
qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée
de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et con-
naissances.

Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en conti-
nuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le
trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs
de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et
tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelli-
gence et sur ses réponses.

En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et
sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te che-
rchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez
cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon
Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.

Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur
était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces
événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse,
en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.
Luc 2, 41-52


La vertu associée à ce mystère est la vertu de piété.


Les Mystères Lumineux
(les jeudis)

Le Baptême de Jésus

Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jour-
dain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean vou-
lait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin
d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »

Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment,
car il convient que nous accomplissions ainsi toute jus-
tice. » Alors Jean le laisse faire.

Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici
que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descen-
dre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux,
une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en
qui je trouve ma joie. »
Matthieu 3, 13-17

La vertu associée à ce mystère est la soumission à
la volonté de Dieu.


Les Noces de Cana

Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée.

La mère de Jésus était là.

Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont
pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »

Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira,
faites-le. »

Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications ritu-
elles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui ser-
vaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent
jusqu’au bord.

Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du
repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée
en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui ser-
vaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau.

Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout
le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens
ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé
le bon vin jusqu’à maintenant. »

Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses dis-
ciples crurent en lui. Jean 2, 1-11

La vertu associée à ce mystère est la dévotion à Marie.


L'Annoce du Royaume

Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous sa-
vons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous
ne recevez pas notre témoignage.

Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de
la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des
choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui
est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le
serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi
faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout
homme qui croit ait la vie éternelle.

Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils
unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils
dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour
que, par lui, le monde soit sauvé.

Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne
croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du
Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière
est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les
ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient
mauvaises.

Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à
la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ;
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit
manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union
avec Dieu. » Jean 3, 11-21

La vertu associée à ce mystère est la grâce à la conversion.


La Transfiguration

Environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus
prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne
pour prier.

Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et
son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici
que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse
et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ
qui allait s’accomplir à Jérusalem.

Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ;
mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les
deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de
lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que
nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une
pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il
disait.

Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et
les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur
lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit
entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi :
écoutez-le ! » Luc 9, 28-35

La vertu associée à ce mystère est la crainte de Dieu.


L'Institution de l'Eucharistie

J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous
l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus
prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en
mémoire de moi. »

Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire
de moi. »

Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que
vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Sei-
gneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Et celui qui aura mangé le
pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne
devra répondre du corps et du sang du Seigneur.

On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de
ce pain et de boire à cette coupe. Celui qui mange et qui
boit mange et boit son propre jugement s’il ne discerne
pas le corps du Seigneur. 1Corinthiens 11, 23-29


La vertu associée à ce mystère est de rendre grâces à Dieu.


Les Mystères Douleureux
(les mardis et les vendredis)

L'Agonie de Notre Seigneur

Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Geth-
sémani et leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais
là-bas pour prier. » Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et
Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir
tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste
à en mourir. Restez ici et veillez avec moi. »

Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant,
et il disait : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe
passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux,
mais comme toi, tu veux. » Puis il revient vers ses disciples
et les trouve endormis ; il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez
pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ?
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est
ardent, mais la chair est faible. »

De nouveau, il s’éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait :
« Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive,
que ta volonté soit faite ! » Revenu près des disciples, de nou-
veau il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de
sommeil.

Les laissant, de nouveau il s’éloigna et pria pour la troisième
fois, en répétant les mêmes paroles.  Alors il revient vers les
disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous
reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme
est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici
qu’il est proche, celui qui me livre. »
Matthieu 26, 36-46

La vertu associée à ce mystère est la vraie contrition.


La Flagellation

Alors Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le
peuple. Il leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en
l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple. Or,
j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les
faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme
aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non
plus, puisqu'il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme
n’a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. » Luc 23, 13-16


La vertu associée à ce mystère est la vertu de pureté.


Le Couronnement d'Épines

Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire
dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le
revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne
d’épines qu’ils ont tressée.

Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut,
roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, cra-
chaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage.

Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le
manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de
là, ils l’emmènent pour le crucifier.
Marc 15, 16-20

La vertu associée à ce mystère est la vertu du courage moral.


Le Portement de la Croix

Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de
Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de
la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.

Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes
qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.

Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez
pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos en-
fants ! Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les
femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui
n’ont pas allaité !” Alors on dira aux montagnes : “Tombez
sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.” Car si l’on traite
ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » Luc 23, 26-31

La vertu associée à ce mystère est la vertu de la patience.


La Crucifixion

Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des mal-
faiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'ils furent arrivés au
lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus,
avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche.

Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas
ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et
les tirèrent au sort.

Le peuple restait là à observer.

Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il
en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le
Messie de Dieu, l’Élu ! »

Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils
lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si
tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi
une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des
Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-
tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »

Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc
pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis,
pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous
avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras
dans ton Royaume. »

Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd'hui, avec
moi, tu seras dans le Paradis. » C’était déjà environ la
sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur
toute la terre jusqu'à la neuvième heure, car le soleil
s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par
le milieu.

Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains
je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. À
la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à
Dieu : « Celui-ci était réellement un homme juste. »
Luc 23, 32-47

La vertu associée à ce mystère est la persévérance finale.


Les Mystères Glorieux
(les mecredis et les dimanches)


La Résurrection

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend
au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé
le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas
où on l’a déposé. »

Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre
au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et
arriva le premier au tombeau. En se penchant, il
s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cepen-
dant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive
à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les
linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait en-
touré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.

C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé
le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en
effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon
l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les
morts.

Ensuite, les disciples retournèrent chez eux. Marie
Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors,
tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers
le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où
avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on
l’a déposé. »

Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus
qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était
Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle
lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où
tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit
alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hé-
breu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis
pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères
pour leur dire que je monte vers mon Père et votre
Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine
s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le
Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Jean 20, 1-18


La vertu associée à ce mystère est la vertu de la foi.


L'Ascension

Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regar-
daient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à
leurs yeux.

Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en
allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes
en vêtements blancs, qui leur dirent : « Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce
Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière que vous l’avez vu
s’en aller vers le ciel. » Actes des Apôtres 1, 9-11

La vertu associée à ce mystère est la vertu de
l'espérance.



La Pentecôte

Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des
cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble.

Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup
de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout
entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait
dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur
chacun d’eux.

Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler
en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don
de l’Esprit. Actes des Apôtres 2, 1-4

La vertu associée à ce mystère est l'amour de Dieu.


L'Assomption

Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous
les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi
des merveilles ; Saint est son nom !
Luc 1, 48-49

La vertu associée à ce mystère est la dévotion à Notre-
Dame.



Le Couronnement de Marie

Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant
le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la
tête une couronne de douze étoiles. Apocalypse 12, 1


La vertu associée à ce mystère est le bonheur éternel.


arrow